A l’issue du 1er tour des élections législatives anticipées, les candidates et candidats de la gauche en Finistère ont tous eu une position responsable qu’il convient de saluer.
Alors que les appels à voter sont vis-à-vis des électeurs des injonctions entendues mais peu écoutées, le maintien ou non des candidatures demeurent une clarification politique.
Aussi, je salue les décisions courageuses de retrait de la part de Pierre SMOLARTZ (3ème circonscription), Gladys GRELAUD (5ème circonscription), Sébastien MIOSSEC et Thomas LE BON (8ème circonscription).
Ces décisions claires les honorent.
À l’heure où les finistériens s’expriment de plus en plus dans les urnes en faveur de l’extrême droite, le Finistère reste néanmoins une terre où le barrage des forces de gauche résiste.
Aussi, par cette position claire de la gauche, ce sont bel et bien les forces de gauche qui se mobilisent pour empêcher le RN de remporter une circonscription finistérienne.
Quid de la position des droites traditionnelle et présidentielle ?
Le maintien de la candidature de Jean-Charles LARSONNEUR (2ème circonscription) est irresponsable tout comme l’absence d’appel au retrait de la part de son ex-collègue Tristan BREHIER, relai finistérien du parti présidentiel. Les maintiens de Sandrine LE FEUR (4ème circonscription) et Liliana TANGUY (7ème circonscription) font perdurer un risque d’élections du RN en Finistère. Ces prises de risque, y compris faibles, resteront indélébiles sur leur CV politique, davantage tourné vers leur carrière que vers leurs convictions et leurs responsabilités.
Ces positions de maintien contribuent à fragiliser le socle républicain.
Encore une fois, la macronie aura besoin de la gauche pour être élue: comme en 2017, comme en 2022. Les personnes qui ont cru dans l’espoir du « ni de droite ni de gauche« , celles qui souffrent au quotidien mais qui ne tombent pas dans les sirènes du populisme xénophobe du RN, voteront en responsabilité pour cette macronie – même si cette dernière a intensifié leurs souffrances – dès lors qu’elle empêche le RN d’accéder au pouvoir. L’admettre serait le minimum de l’honnêteté.
Enfin, récemment Jean-Yves LE DRIAN et d’autres anciens élus macronistes issus de la trahison de la gauche cherchaient à donner des leçons à la social-démocratie bretonne.
En revanche, à cette heure, où sont leurs positions claires pour faire barrage au RN ?
Alors que je ne partageais déjà plus d’amitié avec ces anciens socio-démocrates depuis des mois, j’en éprouve aujourd’hui une amertume de ne pas les voir s’exprimer en faveur d’un désistement des macronistes qui risquent de faire élire le RN. La social-démocratie de convictions n’a jamais transigé sur ce principe républicain.
Preuve qu’après leurs trahisons, c’est bel et bien eux qui ont poursuivi leur retrait de la social-démocratie. La gauche finistérienne demeure quant à elle ferme et fidèle à ce qu’elle a toujours été : à la hauteur des choix politiques clairs et utiles pour faire vivre une démocratie juste, sociale et progressiste.
J’apporte tout naturellement mon soutien aux candidats qui portent le programme de la gauche unie : Grégory LEBERT (1ère circonscription), Pierre-Yves CADALEN (2ème circonscription), Sylvaine VULPIANI (4ème circonscription), Mélanie THOMIN (6ème circonscription), Jugdeep HARVINDER (7ème circonscription), ainsi qu’aux candidats en capacité d’empêcher le RN d’être élu : Didier LE GAC (3ème circonscription), Graziella MELCHIOR (5ème circonscription), Erwan BALANANT (6ème circonscription).
L’Histoire nous regarde, Marianne tremble, soyons clairs, unis et fraternels.
Kévin FAURE